mercredi 10 décembre 2014

Les droits des femmes sont des droits fondamentaux

Le scandale de Jian Ghomeshi a ramené sous les projecteurs la problématique de la violence perpétrée contre les femmes, gardée derrière des portes closes jusqu’alors. Cette série d’évènements nous rappelle qu’en plusieurs endroits du monde, et notamment au Canada, les droits fondamentaux ne sont toujours pas reconnus, respectés ou garantis. En cette Journée des droits de la personne, nous considérons qu’il s’avérait pertinent de présenter quelques-uns des obstacles auxquels les femmes du Canada et de partout ailleurs sur la planète sont confrontées.

Des femmes partagent leurs affiches de campagne suite à une
formation pour candidates électorales. Photo: Abantu/Ghana
• À l’échelle mondiale, une femme sur trois sera battue ou violée au cours de son existence.

• Dans le monde entier, la violence contre les femmes cause plus de morts et fait plus d’invalides que la guerre, le cancer, la malaria et les accidents de la route combinés.

• Près des deux-tiers des 780 millions d’individus sur la planète ne sachant pas lire sont représentés par des femmes.

• Le viol conjugal n’est pas passible de poursuites judiciaires dans plus de 53 états.

• En moyenne, une femme vivant au Canada est tuée tous les six jours par son partenaire intime.

• La moitié de toutes les femmes au Canada ont subi au moins un incident de violence physique ou sexuelle depuis qu’elles ont atteint l’âge de seize ans.

• Le Centre canadien de politiques alternatives estime que les agressions sexuelles et la violence conjugale coutent annuellement aux Canadiens 9 milliards de dollars lorsque tous les couts sont pris en considération.

• Au Canada, pour une nuit donnée, plus de 3 300 femmes et leurs enfants doivent dormir dans des refuges afin d’échapper aux abus.

Formation au Senegal. Photo: Héloïse Courribet-Chouinard
À Carrefour, nous travaillons avec nos partenaires dans huit pays pour améliorer la capacité des femmes et des filles à dénoncer la violence, à revendiquer l’accès à la justice et à acquérir les compétences nécessaires pour subvenir à leurs besoins. Nous collaborons également avec un regroupement de plus de cent organisations féminines à travers le Canada pour sensibiliser la population aux droits des femmes en revendiquant un débat des chefs sur le droit des femmes dans le cadre de la campagne électorale fédérale de 2015 (aucun débat sur le sujet ne s’est tenu depuis maintenant trente ans au sein de ce palier gouvernemental!). Place au Débat lance un appel à tous les partis politiques fédéraux pour qu’ils participent à un débat des chefs et qu’ils prennent des engagements significatifs afin que la vie des femmes change pour le mieux, au Canada et à l’étranger, en mettant un terme à la violence contre les femmes, en abolissant les inégalités économiques et en soutenant le leadeurship et les organisations de femmes. Participez au débat et contribuez à ce que les droits des femmes deviennent l’affaire de tous.

jeudi 23 octobre 2014

Sur le chemin du volontariat international


Lucie et Tharcisse lors de leur mandat au Sénégal

Trois ans déjà, nous sommes sur le chemin du volontariat international. Le 18 mai dernier par une belle journée de printemps ontarien nous partons de Sudbury pour se rendre au Sénégal, plus précisément à Kaolack ville située à 189 kilomètres de la capitale Sénégalaise (Dakar) où nous avons été accueillis chaleureusement  par deux membres de l’Association pour la Promotion de la Femme Sénégalaise (APROFES).

Le volontariat international est comme une addiction, plus nous en faisons plus nous voulons en faire.  Les raisons qui motivent notre engagement depuis quelques années est de constater que nous pouvons faire une différence si petite soit-elle dans le pays d’accueil.  

En s’engageant sur le chemin du volontariat nous avons des missions et des responsabilités. Entre autres : sensibiliser le public aux droits des femmes, à accroître le rôle social, politique et économique joué par les femmes, à améliorer l’accès des femmes aux services de santé, à favoriser l’indépendance économique des femmes et à réduire la violence faite aux femmes à travers nos mandats de Conseiller en opérationnalisation de la planification stratégique et  de Conseillère en gestion des Ressources Humaines. 

Parfois difficile, cette expérience demeure toujours palpitante et nous amène à mettre à l’épreuve nos compétences organisationnelles, notre créativité et nos connaissances théoriques. Cette apprentissage d’une nouvelle culture est pour nous très enrichissante, d’une part et d’autre part parce que nous rencontrons et vivons dans un pays qui nous amène à se dépasser soi-même. 

Nous conseillons à tout le monde de vivre une telle aventure car elle n’apporte que du positif et encourageons tous ceux qui sont capables de prendre leur bâton de pèlerin afin de s’engager dans la même direction c’est-à-dire celle d’un monde meilleur et sans pauvreté. Bienvenue dans le merveilleux monde de volontaires internationaux.

Lucie Mailloux et Tharcisse Kabeya sont précesentement au Sénégal à compléter leur troisième mandat en tant que Carrefouristes, cette fois-ci auprès de l'Association pour la promotion de la femme sénégalaise (APROFES). De 2012 à 2014, ils ont travaillé avec le Groupe de réflexion et d’action, Femme, Démocratie et Développement (GF2D) au Togo.  

jeudi 21 août 2014

Tisser des liens au Sénégal


Des Carrefouristes du programme Québec sans frontières (QSF) on rédigé ce billet lors de leur séjour à Gapakh, au Sénégal, plus tôt cet été. 
 
Photo: Vanessa Mongeon
 
De retour de mi-stage, la deuxième partie du séjour s’est entamée avec les rires et les cris desenfants courant à notre rencontre pour nous accueillir à la maison. Les autres membres de la famille nous ont reçus tout aussi chaleureusement. Leurs sourires si expressifs nous ont fait sentir que le bonheur d’être de retour était pleinement partagé. Il n’y a aucun doute que la complicité avec nos familles d’accueil s’intensifie chaque jour. Il en est de même au sein de nos villages et avec les femmes du jardin. 

La réalité de la plupart des femmes sénégalaises en milieu rural, tel que nos villages, est que celles-ci doivent s’occuper de nombreux enfants, faire la cuisine et les tâches ménagères, et ce souvent sans électricité, compliquant ainsi la plus simple des tâches. Dans la cadre de notre projet, qui consiste en un jardin biologique, il était plus raisonnable d’établir un horaire de travail qui s’accommodait à leur réalité. Les femmes se sont divisées en groupe de travail, leur permettant ainsi d’aller travailler à des jours différents dans la semaine. Grâce à cette réorganisation, c’est au rythme des danses et des chants qu’elles ont commencé à travailler avec une motivation nouvelle. 

Avec les durs labeurs de tous les acteurs de changement sur le terrain, nous commençons à voir des résultats. Nous avons maintenant de beaux plans et plusieurs pousses de tomates, d’aubergines, de pastèques, de gombos et de piments. Après observations, nous avons remarqués que les plants poussent davantage dans les zones ombragées. Afin de créer de nouvelles zones d’ombre, les femmes et notre partenaire locale, l’APROFES, l’Association pour la promotion de la femme sénégalaise, ont décidé de procéder à la plantation d’arbres fruitiers. Cette solution augmentera les chances de réussite de notre projet. Les périmètres maraîchers en sont encore à leur début, mais déjà, nous voyons, petit à petit, le potentiel à croître. 

En profitant de nos dernières soirées au Sénégal, les étoiles continueront de nous inspirer des moments inoubliables en famille. 

Merci aux stagiaires du village de Gapakh;
Jacinthe Fortier, Jeanne Gleeton, Vanessa Mongeon, Isabelle Paluck-Leblanc et  Julie Trudel. Postulez avant le 5 septembre pour devenir vous-même stagiaire QSF.

mardi 8 juillet 2014

Alors que tous les yeux sont rivés sur la Coupe du Monde, est-il possible de gagner autrement qu’en marquant des buts?


Mis à part la mousse de bière et les cris d’équipes, la Coupe du Monde constitue une rare occasion de réunir une grande diversité de populations au-delà des frontières ; si seulement le développement international pouvait susciter un tel engouement. Grâce à l’organisation de grèves et de manifestations, les Brésiliens ont  brillamment su détourner le focus des caméras pour qu’elles se braquent sur la situation sévissant dans leur pays, attirant l’attention sur les graves inégalités exacerbées dans ce pays alors que l’on s’y préparait pour la Coupe du Monde. Toutefois, dès le début des compétitions, tous les yeux se sont rivés sur le terrain faisant diverger toute la couverture médiatique.

La Coupe du Monde est l’un des rares évènements suscitant tant de passion et de dévouement partout sur la planète. Voilà qui met en évidence que nous partageons tous la même humanité et que nous aspirons tous à nous améliorer pour devenir meilleurs. Tout ceci s’applique également au développement international, méconnu et mal-aimé du grand public. Comment pourrions-nous catalyser l’énergie de la Coupe du Monde afin de créer un monde où l’on se soucie du bienêtre des autres? Comment détourner l’intérêt pour les buts de soccer vers les victoires du développement international? Dites-nous ce que vous en pensez!

lundi 2 juin 2014

Au-delà du mot-clic : il n’existe aucune panacée contre le manque d’égalité envers les femmes et leurs droits


Au cours des dernières semaines Twitter et plusieurs autres forums de médias sociaux ont été inondés de commentaires soutenant les filles qui ont été enlevées au Nigéria et dénonçant la misogynie sous-jacente aux récents meurtres de Santa Barbara en Californie. Alors que les campagnes #Rameneznosfilles et #YesAllWomen encouragent le dialogue, elles s’inscrivent dans une problématique beaucoup plus grande : la bataille continue pour les droits et l’égalité des femmes.

En kidnappant presque 300 filles, le Boko Haram ne s’attendait probablement pas à attirer l’attention des médias internationaux ou encore de déclencher cette effusion d’appui sur les médias sociaux. Malgré le fait que leur répertoire compte plus de 500 attaques meurtrières au cours des cinq dernières années, peu de mesures ont été déployées pour contrer les actions de ce groupe. Mentionnons, avec regret, le rapt du groupe de jeunes filles chrétiennes qui furent forcées de se marier et de se convertir à l’Islam, survenu l’année passée. À la lueur de ces sombres évènements, l’enlèvement massif du mois d’avril s’inscrit dans la lignée des agissements typiquement associés à ce groupe terroriste. Dans les faits, certains groupes blâment le gouvernement du Nigéria pour son inaction face aux attentats précédents, l’identifiant comme un facteur précurseur de la tragédie de Chibok.

Photo: Facebook/Ramenez nos filles

L’inquiétant manque de réponse du gouvernement nigérian témoigne de la faible importance qu’accorde la société nigériane aux femmes et aux filles. Toutefois, les manifestations massives menées par des Nigérianes ainsi que la vague de soutien raflant les médias sociaux confirment que malgré de nombreux obstacles, la voix des femmes de ce pays commence à être entendue. Croissant en taille et en portée, les nombreuses manifestations organisées et menées par des femmes ont amené l’administration du Président Goodluck Jonathan à accepter l’aide internationale, jusque là ignorée, offerte au Nigéria afin de retrouver les filles qui ont été enlevées. L’influence de ces voix de femmes démontre le potentiel qu’il est possible d’atteindre en impliquant les femmes dans les démarches anti-terroristes au Nigéria. Il s’agit également d’un rappel, soulignant l’incroyable importance de la participation des femmes à la vie civile et leur aptitude de parler haut et fort pour défendre leurs idées.




  

mercredi 30 avril 2014

Creuser plus loin pour le changement


Les médias canadiens rapportaient récemment qu’au Canada, un enfant sur trois est victime d’abus sexuel. Cette donnée statistique devrait nous choquer. Toutefois, pour les gens œuvrant à promouvoir les droits des filles et des femmes, il s’agit d’une réalité trop familière. Le fait qu’à l’échelle planétaire au moins une femme sur trois se fera battre ou violer au cours de sa vie ne représente que l’une des nombreuses difficultés auxquelles les femmes sont confrontées. À ce jour, les femmes représentent toujours 70 pour cent des pauvres dans le monde et ce, puisque dans la majorité des cas elles n’ont pas la possibilité de contrôler les ressources financières et productives. Qui plus est, les femmes ne sont que rarement invitées aux négociations pour la paix, et ce, malgré toute la violence perpétrée contre elles. 

Pourtant, nous avons pu constater à maintes reprises que lorsque nous investissons dans les femmes, les avantages s’étendent au-delà du bienêtre personnel des femmes, favorisant également leurs familles ainsi que leurs communautés. Le périodique The Economist a même déclaré « oubliez la Chine, l’Inde et Internet : les femmes sont le moteur de la croissance économique. » Or, il n’y a que peu de moyens financiers disponibles pour soutenir les programmes et les organismes dirigés par des femmes et concentrant leurs services sur elles.

L’Association pour les droits de la femme et le développement (AWID) a mené une enquête en 2010. Ladite enquête visait 740 organismes de femmes et a démontré que ces organismes ne reçoivent que peu de financement. Dans les faits, leur revenu médian était de 20 000 $, ce qui est inférieur au salaire annuel d’un Canadien travaillant au salaire minimum. Lorsque nous additionnons les revenus de ces 740 organismes, la somme totale se chiffre à 106 millions de dollars ; une simple fraction du budget de 309 millions de dollars de Greenpeace pour l’an 2010.  Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi 20 pour cent des organismes sondés craignaient de voir leurs opérations interrompues, faute de moyens pécuniaires.

Cette situation se reflète au Canada également. Parmi les organismes canadiens de développement international et de la société civile, avec un budget global excédant les 30 millions de dollars, moins de sept pour cent du dit budget sont dédiés à soutenir les organismes de femmes autonomes à l’étranger. Malgré le leadeurship du Canada en matière de promotion de la santé maternelle et infantile, le ministère Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD) n’a alloué qu’entre un et deux pour cent du montant total de son programme de soutien financier à des projets ayant comme principal objectif l’équité sexuelle au cours des cinq dernières années. 

L’année dernière, un groupe de 21 organismes de la société civile (OSC) canadiens œuvrant en développement international se sont rassemblés à la suite d’une rencontre du groupe de travail pour une politique sur les droits des femmes afin de discuter de la nécessité d’une compréhension systématique et partagée de l’appui du Canada envers les droits des femmes à l’international et de constituer une fondation afin d’améliorer les levées de fonds et de renforcer la programmation. Ainsi, un nouveau groupe de travail a été créé afin de superviser la recherche et la rédaction d’un rapport concernant l’évaluation et l’appréciation du financement disponible pour les programmes visant les femmes et les organismes associés à cette cause avec l’intention de capter l’attention du gouvernement canadien et de solliciter l’imagination des OSC canadiennes. 

La résultante de tout ceci est Creuser plus loin : pour une meilleure action en faveur des droits mondiaux des femmes et des filles. Nous espérons que vous lirez le rapport, ce qui vous permettra d’en découvrir davantage sur les investissements du Canada en développement international et les défis inhérents au financement des droits des femmes. Le rapport a été commandé par Carrefour et d’autres OSC partenaires œuvrant à promouvoir les droits des femmes afin de fournir une base informationnelle qui, nous l’espérons, suscitera le questionnement et initiera le débat. Ultimement, nous espérons inciter davantage de recherche et de financement afin de renforcer les initiatives canadiennes appuyant les droits des femmes à l’échelle planétaire pour la prochaine décennie et d’augmenter les dons au Canada. Afin d’avoir une incidence significative, nous devons rejoindre le plus de personnalités influentes possible, alors, SVP, partagez largement ce rapport dans vos réseaux. Voilà qui nous aidera à atteindre un auditoire aussi vaste que possible afin d’expliquer pourquoi nous devons creuser plus loin pour financer les programmes et les organismes centrés sur les femmes.

mardi 18 février 2014

Lawrence à la rencontre du courage des jeunes swazies



Le patron d’honneur de Carrefour et auteur lauréat, Lawrence Hill, a passé la semaine dernière au Swaziland où il a pu rencontrer les partenaires de Carrefour et constater de visu l’incidence qu’ont le Swaziland Action Group Against Abuse(SWAGAA), Gone Rural boMake et la Family Life Association of Swaziland (FLAS) sur le terrain.

Ce voyage n’est pas le premier que Lawrence effectue avec Carrefour. Pendant les années 70 et 80 il est allé en Afrique à trois reprises en tant que volontaire. C’est au cours de son mandat au Mali qu’il rencontra une sagefemme nommée Aminata. La force et la persévérance de cette femme le marquèrent de manière indéniable. Quelques années plus tard, alors qu’il cherchait un prénom pour l’héroïne de son roman The Book of Negroes, une femme à la volonté de fer ayant beaucoup d’esprit, le prénom d’Aminata s’est imposé d’emblée. Il y a quelques années, Lawrence et Miranda Hill ont instauré le fonds Aminata, une source de financement cruciale pour les programmes de Carrefour soutenant les femmes et les filles d’Afrique. 

Lawrence a partagé avec nous quelques photos et les premières impressions de son voyage.



« Swaziland. L’un des plus petits pays du monde, avec des habitants au cœur bouillonnant. C’est un honneur pour moi de venir ici en tant que patron d’honneur de Carrefour International, afin d’appuyer, à ma modeste façon, la lutte que mènent les filles et les femmes afin vivre leur vie sans être victimes d’agressions sexuelles ou conjugales, et qu’elles puissent se concentrer sur ce à quoi nous aspirons tous : la paix, l’amour, de solides liens avec la famille et la communauté, la poursuite de rêves personnels, un travail et, du moins, un minimum de prospérité. »



Lawrence Hill avec les membres du Club d’autonomisation des filles et de la Carrefouriste Laura Dowling

« Ici, au Royaume du Swaziland, environ un million d’habitants vivent dans ce minuscule pays enclavé par l’Afrique du Sud. En tête, au chapitre des exportations, on retrouve des matières premières : des ananas et du sucre. Et en tête, au chapitre des plus nécessitants : les filles et les femmes, victimes d’abus sur une base régulière dans ce pays avec la plus forte incidence de VIH/SIDA au monde. Je suis frappé par le courage des femmes du SWAGAA et celui des filles qu’elles aident. Chacune d’entre elles témoigne d’un sincère engagement envers ce que tous les êtres humains méritent : le droit de vivre dans la paix, de suivre leurs passions et de se concentrer à bâtir leurs vies. » (Légende : Lawrence Hill avec les membres du Club d’autonomisation des filles et de la Carrefouriste Laura Dowling.)




Lawrence avec les filles de l’école primaire de Ngomane
« Aujourd’hui, j’ai visité l’école primaire de Ngomane au Swaziland, et j’ai eu l’honneur d’être accueilli par une classe d’environ 80 filles qui m’ont chanté la bienvenue à pleins poumons. Ces filles étaient âgées entre six et treize ans. Que de voir leur regard, d’entendre leurs espoirs et de regarder le rêve colorer leur visage était encore plus saisissant, sachant que dans ce pays, une fille sur trois sera agressée sexuellement avant d’atteindre l’âge de 18 ans. Je suis convaincu que c’est le fait d’être membre d’un Club d’autonomisation pour filles soutenu par SWAGAA qui procure tant de courage à chacune de ces jeunes filles. »




Lawrence animant un atelier d’écriture avec les membres du Club de filles
« Première question des médias aujourd’hui : et qu’en est-il des garçons? Pourquoi n’y a-t-il pas de Clubs d’autonomisation pour eux? SWAGAA travaille actuellement sur une initiative pour les hommes, mais il semblerait que chaque fois qu’une discussion à propos des besoins des filles est tenue en public, il se trouve toujours quelqu’un pour détourner la conversation et la recentrer sur les garçons. Les garçons ont des besoins. Tous les êtres humains ont des besoins. Il n’en demeure pas moins que la route sera longue afin de convaincre tout le monde au Swaziland qu’il est essentiel de soutenir les filles puisqu’elles continuent d’être victimes de violence conjugale et d’abus sexuels. » 




« Les filles de l’école primaire de Mpaka ont chanté et dansé avec tout leur cœur aujourd’hui. »




Lawrence Hill à Gone Rural boMake
Lawrence a également eu l’opportunité de rencontrer les femmes de Gone Rural boMake, la branche à but non-lucratif de Gone Rural. Engagé envers la responsabilité sociale durable et les principes du commerce équitable, Gone Rural a su créer un modèle d’affaire qui autonomise les femmes des régions rurales en leur fournissant un revenu de base et en organisant des ateliers de formation.